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Partir un an : les aventures dessinéssinées de Chérie et Chéri
Georges Brassens, Hors album
Viens ! (Il n'y a d'honnête que le bonheur)
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01Dans l’ombre des forêts
02Y’a des endroits gentils,
03En voyag’ d’intérêt
04Les maris sont partis.
05Les maris sont des gens au front morne
06C’est l’moment ou jamais d’les égayer de cornes.
Cornes
Egayer (décorer) de cornes le front morne des maris, c'est bien sûr les cocufier.
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07Viens !
08Pos’ ton fardeau
09De bonn’s manières
10Sur le gros dos
11D’la cuisinière
12Et jett’ la clef de ton honneur
Honneur
Perdre son honneur, voilà le châtiment qui guettait les femmes infidèles, (comme perdre sa vertu risquait de handicaper les filles à marier).
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13Dans la mar’ aux canards.
 
14Viens !
15Quand le printemps
16Fou d’allégresse
17Rôde, chantant
18Sur nos tendresses
19Il n’y a d’honnêt’ que le bonheur.
20Vois le vent, le vent d’opérette
D'opérette
Dire de quelque chose que c'est d'opérette (ex: soldat d'opérette), signifie que c'est trop simple et trop léger pour être pris au sérieux
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21Ah ! Quel être intelligent
22Qui des toits s’apprête
23A foutr’ des pots de fleurs sur la gueul’ des agents.
 
24Mais oui, viens !
25Sautons au cou
26De l’hirondelle
27Et laissons-nous
28A tire d’aile
29Conduire loin de la pudeur.
Pudeur
La pudeur, voilà encore une des vertus de l'épouse modèle, qui ne doit pas provoquer les hommes au dehors de son foyer.
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30Viens !
31Si nous voyons
32Sur un’ sal’ tête
33Un chapeau m’lon
34Qui nous embête,
35Nous le flanqu’rons par terre pour
36Jouer au ballon avec.
 
37Viens !
38Si les gross’s roues
39D’un véhicule
40Coupent le cou
41D’un’ renoncule,
42Nous les crèv’rons avec amour.
43Si cett’ brut’ de garde champêtre
44S’avise de nous engueuler,
45Nous l’enverrons paître
46Ou bien nous le pendrons à un arbre isolé.
 
47Mais oui, viens !
48Si des fruits mûrs
49Douc’ment dépassent
50Le haut d’un mur
51Sous l’quel on passe
52Nous leur prêt’rons notre concours.
Fruits mûrs
Les voilà, les voleurs de pommes de La mauvaise réputation !
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53Viens !
54J’ai pas trop d’trous
55A mes chaussettes,
56J’ai pas d’verrou à ma cassette,
Cassette
Il s'agit bien sûr de la cassette d'Harpagon, l'avare de Molière, autrement dit la boîte dans laquelle il gardait ses pièces d'or. Etymologiquement, une cassette est une petite caisse (cf. le tiroir-caisse que certains ont à la place du coeur, ce qui n'était pas le cas de Brassens, connu pour sa générosité discrète).
[contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
57J’n’ai d’ailleurs pas d’cassett’ non plus
58Comm’ ton idiot d’mari…
 
59Viens !
60J’te prendrai pas
61Pour ma p’tit’ bonne
62J’t’impos’rai pas
63D’solo d’trombone
Trombone
Le mari doit être un des piliers de la fanfare municipale locale, à moins que (tromboner signifiant bêtement baiser en argot) il ne s'agisse ici d'une allusion aux devoirs conjugaux à heure fixe (après le café du soir).
[contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
64Le soir un’ fois le café bu.
65De retour de maquignonnage,
66Le sal cornard comprendra
67Le désavantage
68De fair’ estampiller son amour par l’Etat.
Fair’ estampiller son amour par l’Etat.
Allusion ici au côté officiel du mariage. On retrouve ici l'idée présente dans La non-demande en mariage : "Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin"
[contact auteur : Bruno Barral] - [compléter cette analyse]
 
69Mais oui, viens !
70Pour nous s’éveillent ,
71Ô bonn’ fortune,
72En plein soleil
73Des clairs de lune,
74En pleine nuit, des soleils nus.
Jour et nuit
Autrement dit, nous ferons l'amour quand bon nous semble (voir le trombone) et pas seulement aux heures prévues par le contrat de mariage estampillé devant le maire, représentant de l'Etat (voir fin du couplet précédent).
[contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]

Georges Brassens