La foi du charbonnier Vieille expression désignant "la foi humble et naïve des simples". <span class="reference" title="source de la référence">Le Petit Robert</span><br />
<span class="citation">"Cet homme avait la foi du charbonnier. Il aimait la Sainte Vierge comme il eût aimé sa femme."</span> (Balzac)<br />
Les charbonniers étaient, avant l'époque des houillères, les paysans qui, en dehors des travaux de saison, arrondissaient leurs fins de mois en allant faire du charbon de bois dans les forêts. Ils y vivaient en campement, dans des conditions assez primitives. [contact auteur : Henri T.] - []
Blaise Pascal Blaise Pascal conçut vers 1656 l'idée d'une "apologie de la religion chrétienne", mais il mourut sans l'avoir terminée. Des fragments en furent néanmoins publiés après sa mort sous le titre de "pensées". Dans ce texte, Pascal en arrive à conclure que seule la religion peut venir en aide à l'homme. Mais comment acquérir la foi ? Par la prière, assure-t-il. [contact auteur : Jean C.] - []
<em>"Si dieu n'existe pas, on ne perdra rien à croire en lui, alors que s'il existe, on perdra tout en n'y croyant pas."</em> <br />
<span class="reference" title="source de la référence">Blaise Pascal</span> [contact auteur : Michel Cancy]
Faites semblant de croire Ce vers est une allusion directe au fameux "pari" de Pascal, qui tentait de prouver par l'argument suivant que sa croyance en Dieu était rationnelle : "Si Dieu n'existe pas, on ne perdra rien à croire en lui, alors que s'il existe, on perdra tout en n'y croyant pas". [contact auteur : Jean C.] - []
Pascal n'exposait pas un argument pour prouver l'existence de Dieu. Il appliquait à notre comportement hésitant la règle des probabilités qu'il avait découverte. Disons que Pascal a "mathématiquement" raison. C'est d'ailleurs très curieux qu'il n'ait jamais eu de contradicteurs. Prévert (cf. <span class="reference" title="source de la référence">Les paris stupides</span> dans <span class="reference" title="source de la référence">Paroles</span>) lui oppose le mépris mais Brassens, lui, cherche une issue par l'expérimentation. [contact auteur : Martineau Roger]
Dire que Pascal n'a pas eu de contradicteurs dans son syllogisme dit du "pari" est un peu aventuré. Sans attendre le Curé Meslier, ni Voltaire, ni Sade, nombreux sont les libres-penseurs qui ont dénoncé la faiblesse de l'argumentation suivant laquelle, si Dieu n'existe pas, on ne perd rien à croire en lui ! Ils n'étaient pas en peine, au contraire, de prouver tout ce qu'on y perd, surtout aux XVIIe et XVIIIe s. où la pratique religieuse (et pas seulement janséniste) était une école de la mortification la plus malsaine. [contact auteur : Dominique Chailley]
De Profundis, morpionibus C'est le refrain d'une célèbre chanson paillarde que l'on trouve sous diverses versions plus ou moins expurgées...<br />
Tapez "morpionibus" sous votre moteur de recherche favori pour les paroles...<br />
Voir également Les quat'z'arts [contact auteur : Jean-françois Burlot] - []
Orties Les orties poussent volontiers dans les terrains vagues et les décharges. Jeter quelque chose aux orties, c'est s'en débarrasser. <br />
Se débarrasser de sa soutane, pour un curé, c'est se défroquer, c'est à dire quitter son ministère de prêtre. Le problème des prêtres défroqués a pas mal agité l'opinion (encore très catholique) dans les années 50, en particulier à la suite du mouvement des prêtres ouvriers. Nombre d'entre eux avaient repris une vie laïque (en même temps que leur carte de la CGT). Rome devait donner un coup d'arrêt au mouvement en 54. Voir à ce propos le roman de Gilbert Cesbron : <span class="reference" title="source de la référence">Les Saints vont en Enfer</span>, et le film de Léo Joannon : <span class="reference" title="source de la référence">Le Défroqué</span>, avec Pierre Fresnay. [contact auteur : Henri T.] - []
Jeter le froc aux orties Fig. et familièrement. Jeter le froc aux orties: renoncer à la profession monacale. <span class="citation">'Un compère qui avait jeté le froc aux orties, ne devait pas être de trop bonnes moeurs'</span>, SÉVIGNY 237. <span class="reference" title="source de la référence">[Le Littré]</span> [contact auteur : Ralf Tauchmann] - []
Jeter le froc aux orties Il est intéressant de noter que dans toutes les matières médicales phytothérapeutiques, spagyriques et aromathérapeutiques, l'ortie est reconnue comme purificatrice. En effet, elle purifie les terrains où elle pousse (souvent des terrains à gravats). Ainsi le défrocage du prêtre est-il une action purificatrice pour ce dernier. Larcin verbal peut-être bien involontaire, mais rajoutant à l'anticléricalité de Georges Brassens. [contact auteur : Marc Ivo Bohning] - []
Soutane Il s'agit probablement d'une allusion au père Duval cité nommément dans "les trompettes de la renommée". [contact auteur : Jacques Faulx] - []
Boisseau Mesure de capacité pour les grains ; sans doute brassens fait-il allusion aux chapelets égrenés par les punaises de sacristie [contact auteur : Jean C.] - []
Un autre Probablement le Père Duval, que Brassens appelle "La calotte chantante" dans les Trompettes de la Renommée. [contact auteur : Jean-françois Burlot] - []
Grattant avec ferveur Moi qui suis toujours séduit par le talent mélodique de GB, je fais exception pour cette chanson : je la trouve fatigante, très courte, répétitive, très revancharde. Mais je ne peux me résigner à penser qu'il ne l'ait pas voulue ainsi. Car si le texte n'est pas des plus méchants par rapport à la religion puisque tout y est absurde et qu'il fustige la bigotterie plutôt que la foi, la mélodie par contre paraît hargneuse, ce qui n'est pas habituel chez GB. [contact auteur : Martineau Roger] - []
Cette mélodie courte et répétititive me semble être une parodie de musique de cantique. [contact auteur : Jean-françois Burlot]
Auto-citations Il semble que ce soit ici la seule fois que GB fasse allusion à des titres de ses chansons : <a href="?page=texte&id=3" titre="Le gorille">Le gorille</a> et <a href="?page=texte&id=24" titre="P... de toi">P... de toi</a>. <br />
De même, il ne s'est qu'une seule fois nommé ou plutôt prénommé (bien qu'il parle très souvent à la première personne du singulier), c'est dans <a href="?page=texte&id=99" titre="Le bulletin de santé">Le bulletin de santé</a> : <span class="citation">Ne dites pas : "C'est Tonton Georges qui expire"</span> [contact auteur : Dominique Chailley] - []
Abélard Philosophe et théologien français du XIme siècle dont le nom est resté connu en raison de sa passion pour Héloïse, nièce d'un chanoine qui le fit châtrer par des gens à sa solde [contact auteur : Jean C.] - []
Muets du sérail Allusion aux eunuques, seuls hommes autorisés à approcher les femmes du harem dans le palais du sultan de la turquie ottomane [contact auteur : Jean C.] - []
Voix coupée évocation des castrats, chanteurs qu'on castrait jadis avant la puberté pour qu'ils gardent une voix aigüe [contact auteur : Jean C.] - []
Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois Manécanterie, ou chorale d'enfants, au répertoire religieux à l'origine, qui connut un certain succès en France pendant les années 50/60, aux débuts du microsillon. Fondés en 1908 par l'Abbé Maillet, ils existent encore et ont même un site sur le net : <a href="http://www.lespetitschanteursalacroixdebois.com" target="_blank">www.lespetitschanteursalacroixdebois.com</a> [contact auteur : Henri T.] - []
Chanteurs à la Croix de Bois Il y a peut-être dans cette chanson l'expression d'un agacement face à l'envahissement dans les années 50 des chanteurs "calotins"... [contact auteur : Jacques Faulx] - []
Les Dames de Charité 01/09/1823 : L'Abbé Poirot fonde, à Château-Salins l'Association des Dames de Charité qui a pour objet "la charité à domicile". Douze dames étaient chargées, à tour de rôle, de visiter les malades et de distribuer des secours en nature.<br />
(Trouvé sur le site de la Gazette Vicoise)<br />
Sous le Second Empire, cette association de bienfaisance avait des antennes dans la France entière. [contact auteur : Henri T.] - []
Homophobie Difficile, ici, de ne pas noter, avec l'adjectif "pervers", l'homophobie de GB, qui n'avait d'ailleurs rien de "politiquement incorrect" à l'époque. [contact auteur : Dominique Chailley] - []
Pour moi ces 3 dernièrs vers sont à mettre dans la bouche de la sus-dite "dame de charité" ainsi que les 2 qui suivent car comme on le voit bien ils sont encadrés de " ... " .<br />
Je ne connais pas trop l'état d'esprit de Brassens à ce sujet mais je pense qu'il fait là, comme dans le reste de son oeuvre, son travail d'observateur et de critique de la société de son époque. [contact auteur : Loïc G.]
Notion de crime Notez que notre ami place le viol comme deuxième plus grand crime, après le meurtre, mais avant le vol (contrairement à ce que dictent les évangiles). [contact auteur : S M.] - []
Je ne vole plus Allusion aux ennuis que Brassens aurait eus avec la police dans sa jeunesse pour quelques larcins. <br />
Voir <a href="?page=texte&id=98" titre="Les quatre bacheliers">Les quatre bacheliers</a>. Il aimait beaucoup, dans ses premières chansons (<a href="?page=texte&id=18" titre="Je suis un voyou">Je suis un voyou</a>, <a href="?page=texte&id=1" titre="La mauvaise réputation">La mauvaise réputation</a>, L'Auvergnat, Putain de toi, <a href="?page=texte&id=23" titre="Le mauvais sujet repenti">Le mauvais sujet repenti</a>...) sous-entendre qu'il avait eu un passé un peu agité. C'était moins une pose qu'une façon de se ranger du côté des "voleurs de pommes" et des rejetés de la société. [contact auteur : Henri T.] - []
Conclusion C'est la conclusion de cette chanson. Pied de nez à la religion. [contact auteur : Dominique J.] - []
Guère plus mal D'où l'inutilité de tenter le pari de Pascal (voir le film <span class="reference" title="source de la référence">Ma nuit chez Maud</span> de Rohmer) [contact auteur : Samuel S.] - []