Le pauvre Martin des animaux Le Pauvre Martin de Brassens, est-il imaginable sans ce poème de Paul Fort ? Deux "bêtes de somme" avec à l'âme un grand courage dans la misère du temps... labourant le champ des autres... Même la rime prédominante "temps" est identique. [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Poème en noir et blanc construit sur des contrastes. Ce poème est un bel exemple d’"allégorie", le but de Paul FORT n’est pas de nous raconter seulement l’histoire de ce cheval, il veut nous suggérer une réflexion sur la mort, la mort qui frappe les hommes toujours trop tôt alors qu’il y aurait encore tant de choses à vivre. C’est encore pire quand on meurt jeune et qu’on n’a pas eu le temps d’aborder le « printemps » de notre vie ou d’avoir le sentiment du bonheur, « voir le beau temps ».
Le thème de la mort est présent dans toute l’œuvre de Georges BRASSENS, ce n’est pas étonnant qu’il ait choisi ce poème pour en faire une chanson.
Grâce à lui, nous sommes nombreux à connaître ce poète et ce poème. La musique et l’accompagnement qu'il a composés mettent en valeur le poème et donnent un rythme qui rappelle le trot du cheval. [contact auteur : Michel Lavergne] - [compléter cette analyse]
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L'artiste ou le messie Le petit cheval représente le poète, l'artiste, le résistant voire Jésus Christ. En effet, dans ce poème, on peut voir le petit cheval comme celui qui souhaite mener les hommes vers la beauté, de la liberté ou le paradis en donnant tout son être. Mais le chemin est hostile (la pluie noire) et les chances de parvenir à un nouvel Eden (le printemps, le beau temps), malgré tous les efforts, sont faibles: en l'occurence, il meurt avant d'y arriver laissant les hommes au milieu des champs dans la pluie noire... [contact auteur : Julien Sam] - [compléter cette analyse]
Perfection Ce refrain, à la fois évident et naïf, fait du Petit Cheval une chanson enfantine assez classique, et d'ailleurs elle fait aujourd'hui partie du folklore français au même titre que A la Claire Fontaine, par exemple. Elle fait partie des anthologies.
Il n'est pas surprenant qu'elle reste, sur ce site, une des chansons les moins analysées, et cela depuis plusieurs années. Elle est si limpide qu'il n'y a rien, ou pas grand'chose à en dire. On peut gager que c'est ce qui avait pu séduire Brassens dans le texte de Paul Fort. La cane de Jeanne relève un peu de la même démarche et fait aussi partie des anthologies de chansons pour enfants. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Les contrastes C’est un poème en noir et blanc. Paul FORT marque des oppositions très poétiques et répétitives pour certaines :
- « tous » opposé à « lui » (ce thème de l’individu opposé au groupe est très cher à Georges BRASSENS).
- « Derrière » – « devant ».
- « Jamais » – « toujours ».
- « Cheval blanc » – « pluie noire ».
- « Petit » (cheval) – immensité du décor (mauvais temps à perte de vue, les champs, l’éclair blanc de la foudre, le temps qui doit être interminable puisqu’il n’y a « jamais de printemps ».
- « Toujours content » - tristesse du paysage.
- Les deux « mais » au début de 2 strophes insistent encore sur ce contraste entre l’ambiance noire de l’environnement, et la gaieté du cheval.
- Les deux dernières strophes sont consacrées à la mort brutale du cheval. Là aussi il y a opposition entre la rapidité de la mort (l’éclair) et la longueur de ces deux strophes dans lesquelles le poète répète 5 fois « il est mort ». [contact auteur : Michel Lavergne] - [compléter cette analyse]