Fabueux fabuliste Ou GB rencontre La Fontaine
j'ai toujours dès la première fois où j'ai entendu cette chanson, pensé à une fable un pastiche ? de LF
conforté en cela par le "héros" de l'histoire et l'allusion très direcye à LF [contact auteur : P G] - [compléter cette analyse]
Complément Non, je pense que "ce n'était pas un arbre de métier" introduit de prime abord la notion de jeunesse, de naïveté et de candeur, qui va amener la suite, c'est-à-dire des sagouins de roseaux qui vont empoisonner la vie du chêne. Il y a dans cette chanson une température qui n'a pas été relevée : celle de la recherche de la paix qui conduit à des tromperies et des avanies que la mort achèvera, mais comme d'habitude avec GB, même après cela, l'espoir est encore là (il n'y a pas de chêne en paradis?) [contact auteur : Ménad Chenaf]
In extenso L'expression "in extenso" est d'origine latine, elle a un sens équivalent à "dans son intégralité", par opposition à "par extrait". Ainsi lire un acte (contrat, testament ou jugement) "in extenso" c'est en faire la lecture du premier au dernier mot. [contact auteur : Charles Aknin] - [compléter cette analyse]
être de bois Être insensible.
S'emploie surtout à la forme négative : "je ne suis pas de bois" = je ne suis pas indifférent, ça ne me laisse pas insensible, ça me touche (cf. le "juge en bois brut" dans Le gorille) [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément Appartient au vocabulaire de la comédie italienne. Désignait à l'origine les plaisanteries des acteurs à l'intention du public. Par un "retour de flamme", le mot sert aujourd'hui à désigner les railleries, voire les sifflets du public à l'endroit des acteurs qui n'ont pas l'heur de lui plaire. [contact auteur : Dominique Chailley]
Lazzi - exil Rime, ou plutôt "assonance", qui peut paraître bizarre. Pourtant, la terminaison "il" se prononçait simplement "i" dans certaines régions, et en particulier le Midi, dont GB est originaire (ex: baril, nombril, persil, grésil).
On en a des traces de survie dans la prononciation actuelle de "sourcils", "fournil", "plaît-il?", "fusil", "outil" et "fils de garce" (prononcé fi de garce). [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Sans se retourner Depuis le mythe d'Orphée, se retourner lorsqu'on quitte un lieu est un signe de faiblesse. Or le chêne est "fier sur son tronc" comme d'autres sont droits dans leurs bottes... [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
Ingrate patrie Ingrate patrie, tu n'auras pas mes os. : paroles attribuées à Scipion l'Africain (235-183 av. JC) vainqueur d'Hannibal à la bataille de Zama, il conquit Carthage. Mais, accusé de concussion par Caton l'Ancien, il se retira et mourut sur ses terres, en Campanie. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Toupet à l'origine, touffe de cheveux, houppe. Au début du XIXème siècle, le mot prend le sens familier de culot, audace, effronterie, insolence. Le Petit Robert [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Bouchons Licence poétique, sans doute: l'écorce des (grands) chênes n'est pas utilisée pour faire des bouchons. Il s'agit de celle du chêne-liège, cousin du petit chêne vert, que l'on trouve en Provence. En revanche, l'écorce du (grand) chêne est utilisée en corroyage, opération qui suit le tannage des cuirs et sert à les assouplir. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Hériter du pendu Une vieille croyance attribue à la corde du pendu des mérites de protection et de chance. Ici, GB ironise sur la chance qu'a un arbre de se voir confier un pendu. [contact auteur : Martineau Roger] - [compléter cette analyse]
Mauvaises gens Ce sont pourtant les mêmes gens qui, jadis, l'écoutaient "en retenant des pleurs" : leur sincérité d'alors n'est pas mise en doute mais avec l'âge et l'amour s'émoussant, des gens estimables peuvent devenir "mauvais".
C'est la morale de cette fable que La Fontaine n'eût sans doute pas désavouée. [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
La sonorité de la première moitié du vers 47 Apprécier au passage le roulement craquant de la sonorité de "l'horrible mégère". Il n'y a vraiment pas là de quoi inciter au stupre... GB est magistral sur ces aspects ! [contact auteur : Ménad Chenaf] - [compléter cette analyse]
Amère destinée ...et humiliation suprême si l'on se souvient que le chêne était l'arbre sacré de nos ancêtres les Gaulois, au pied duquel les prêtres (druides) se rassemblaient pour des rituels annuels comme la cueillette du gui. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Petit saint besogneux Besogneux : consciencieux mais sans grande intelligence.
Associée à "petit saint" - qui s'emploie ironiquement pour désigner un hypocrite - l'expression témoigne d'un réel mépris pour le personnage sinon pour sa fonction. [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
Sa fumée s'élève jusqu'à Dieu Allusion à l'histoire de Caïn et d'Abel, dans la Genèse. La fumée des sacrifices d'Abel monte directement vers Dieu (Abel est berger et sacrifie des agneaux). La fumée des sacrifices de Caïn, (il est agriculteur et offre "des produits du sol") en revanche, reste au ras de terre, ce qui signifie que Dieu ne les apprécie pas. Jaloux, il tue son frère. Les spécialistes voient là une évocation du conflit ancien entre l'économie pastorale nomade, et l'agriculture sédentaire. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Le service de publication est momentanément désactivé, sans doute à cause d'une trop longue liste d'analyses en attente de modération.
Merci de votre compréhension.
Chêne ou chaîne... On peut bien entendu le comprendre comme "qu'y a pas de 'chaîne' en paradis"...et la chanson prend une autre dimension.
On retrouve une partie de la philosophie de Brassens sur l'au-delà... un au-delà pas forcement meilleur... Cette chanson devient alors une métaphore de la condition humaine ô combien actuelle avec ce mouvement perpétuel et les illusions perdues. [contact auteur : Pierre Grillet] - [compléter cette analyse]
Complément On peut aussi comprendre que Brassens, comme à son habitude, nous dit que quand tout est fichu, l'espoir existe encore : malgré sa vie dure et sa fin tragique, notre chêne peut encore prétendre au bonheur, pourquoi pas? puisque personne n'a affirmé "qu'il n'y a pas de chêne en paradis"... [contact auteur : Ménad Chenaf]