Pays En toute rigueur, il faudrait prononcer "païsse", à l'occitane, ou "pèïsse", pour rimer avec "Thaïs".
Cela rimait du temps de Villon, ça ne rime plus en Français moderne... [contact auteur : Jean-françois Burlot] - [compléter cette analyse]
Archipiada Archipiada est en fait Alcibiade, un des disciples de Socrate si j'ai bonne mémoire, qui était célèbre pour sa beauté et dont, à défaut de textes de première main, on ne savait pas trop à l'époque de Villon si c'était une femme ou un homme. D'autant plus qu'étant grec, ses moeurs pouvaient prêter à confusion. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Ne Le "ne" avant Thaïs, ce n'est pas "né" , c'est la particule négative "ne" qui a donné plus tard notre "ni". Ici, elle a seulement la valeur de "et" ou bien de "ou" (on trouve encore des particules négatives dans l'interrogation, la plus célèbre étant "jamais" : 'Avez-vous jamais vu pareille chose ?' qui signifie en fait 'Avez vous vu ça à quelque moment que ce soit dans votre vie ?' En fait, "jamais" n'était négatif que lorsqu'il était précédé de "ne").
Tout ça se trouvait, je crois bien, dans le Lagarde et Michard consacré au Moyen-Âge. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Archipiada Comme il est précisé ci-dessus, Archipiada est Alcibiade : un célèbre Athénien, souvent pris, au Moyen-Age pour une femme d'une beauté exceptionnelle (à cause d'un passage mal traduit de la Consolation de Philosophie de Boèce). Ainsi à cause d'une erreur d'interprétation et de traduction un homme s'est glissé dans la liste des Dames du temps jadis. D'après le Numéro spécial Brassens et les Poètes des Amis de Georges [contact auteur : Jean-Paul S.] - [compléter cette analyse]
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Complément ...et le propre des neiges de l'an passé, c'est qu'elles ont fondu, comme ont disparu les beautés célèbres du passé. [contact auteur : Henri T.]
Neiges d'antan Brecht, grand admirateur de Villon lui aussi, a repris le vers en question en donnant bien à "antan" sa signification correcte : "Wo ist der Schnee vom vergangenen Jahr ?" (Où est la neige de l'année passée ?) (Nannas Lied) [contact auteur : Jacques Faulx] - [compléter cette analyse]
Helloïs Helloïs, ou Héloïse, (Paris, 1101 couvent du Paraclet, près de Nogent-sur-Seine, 1164), nièce du chanoine Fulbert, célèbre par son amour pour son précepteur Abélard, qu'elle épousa en secret et dont elle eut un fils. Après leur séparation, elle entra au couvent. La correspondance en latin d'Héloïse et d'Abélard fut traduite en 1870. Hachette [contact auteur : Jigé N.] - [compléter cette analyse]
Moine, essoine Les mêmes rimes se retrouvent dans chacune des strophes de cette ballade : -is/-ène/-is/-ène
Pour conserver ici cette rime, il faudrait prononcer, comme au temps de Villon : "mwène/ esswène" [contact auteur : Jean-françois Burlot] - [compléter cette analyse]
Complément Chatré est le terme qui désigne ici la castration et non pas le châtiment simple. [contact auteur : Eric Clement]
Abélard, Pierre Esbaillart ou Abélard ou Abailard (Le Pallet, 1079 près de Chalon-sur-Saône, 1142), philosophe et théologien français. L'histoire de sa passion pour Héloïse, nièce du chanoine Fulbert, et son émasculation par des gens à la solde de Fulbert l'ont rendu célèbre. Il enseigna à Paris la théologie et la logique ; ses doctrines furent condamnées par les conciles de Soissons (1121) et de Sens (1140). Hachette [contact auteur : Jigé N.] - [compléter cette analyse]
Buridan V.1300 - ap.1358, philosophe scolastique français célèbre pour son argument de l'âne qui crève de faim car il n'arrive pas à se décider entre deux bottes de foin de taille égale et également appétissantes. Argument dont, d'ailleurs, on ne trouve pas trace dans son oeuvre. En revanche, les dictionnaires contemporains ne donnent aucun renseignement sur sa mort, dont la date n'est pas connue. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Buridan Suivant une rumeur aussi fausse que persistante, Buridan était associé aux orgies de Marguerite de Bourgogne et de ses belle-soeurs, toutes trois brus de Philippe-le-Bel. Ces parties fines se terminaient dans la Seine pour les amants d'un soir.
Alexandre Dumas et Michel Zévaco ont exploité le filon qui a été repris au cinéma : au moins trois versions de "La Tour de Nesle" (Roudès 1937, Gance 1954, Legrand 1969) ainsi que l'ineffable "Buridan héros de la Tour de Nesle" de Couzinet en 1951 où l'on peut admirer Marguerite de Bourgogne en culotte Petit-Bateau! [contact auteur : Gérard Delmas] - [compléter cette analyse]
Complément Buridan, informé du funeste destin des amants d'un soir (que sa majesté enfermait dans un sac avant de les précipiter en la Seine), demanda à ses élèves de l'attendre en contrebas de la fenêtre de la reine, dans une barque remplie de foin pour amortir sa chute. Et ainsi il fut sauvé de la noyade... [contact auteur : Antoine P]
Complément Blanche : signe de beauté, de noblesse (par opposition aux paysans, bronzés à force de travailler à l'extérieur). [contact auteur : Emmanuel Reilhac]
Beatrix ou Béatrice Personnage de la Vita Nuova (entre 1292-1294) et de la "Divine Comédie" inspiré à Dante par la Florentine Béatrice Portinari (v.1265-1290). Incarnation de la beauté et de la bonté objet d'amour et de contemplation, elle est la muse et le guide du poète dans sa quête du salut. Larousse [contact auteur : Jigé N.] - [compléter cette analyse]
Lorraine Jeanne d'Arc, 1412-1431
Née à Domrémy (aujourd'hui Domrémy-la-Pucelle dans les Vosges, 167 habitants, maison familiale de Jeanne d'Arc et musée) dans l'actuel arrondissement de Neufchâteau sur la Meuse, donc en Lorraine. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Où... Il me semble qu'il ne prononce pas ce "où"...je crois avoir lu quelque part qu'à l'époque de Villon, souveraine s'écrivait "souv'raine"... donc en ne prononçant pas "où" et en prononçant "souveraine", le nombre de pieds était bon... (mais ceci n'est pas l'avis d'un spécialiste) [contact auteur : Philippe Tarral] - [compléter cette analyse]
Complément La version de ce poème qu'on peut trouver dans "Brassens, poèmes et chansons" (voir plus bas), ne mentionne pas le deuxième "où".
Par ailleurs, le "ils" de où sont-ils est correct, il s'agit bien d'un féminin pluriel: il semble que ils et elles aient cohabité assez longtemps dans notre langue avant de se dissocier clairement. Tous deux viennent du même pronom latin (illi au masc. pl. et illae au fém. pl.). [contact auteur : Henri T.]
Variantes Je viens de trouver ceci dans une édition bilingue (Français-Anglais) des poèmes de Villon :
Prince n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ne de cet an
Qu'à ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d'antan ?
Ce qui signifie :
Prince ne demandez pas, ni cette semaine,
ni de toute cette année, où elles sont
Qu'à ce refrain (je) ne vous ramène:
[ = car je vous ramènerais toujours à ce refrain:]
Mais où sont les neiges de l'an passé?
Brassens apparemment chante QUE et non QU'A mais il me semble que QUE n'a pas de sens, sauf si "remaine" signifiait "revienne" au Moyen-Age, ce que j'ignore. L'absence du "je" en revanche est courante à l'époque.
Il est vrai par ailleurs que les textes "originaux" ont tous des variantes. Ainsi le bouquin "Brassens, poèmes et chansons" (Ed. Musicales 57, Paris 1973) indique que "châtré fut" est une variante de Brassens lui-même (l'original serait "fut châtré"), alors que mon édition franco-anglaise indique bien "chastré fut"... [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément Enquerrer vient du verbe quérir, et a la signification de rechercher, donc
Prince n'enquerrez de semaine
Où elles sont ne de cet an
Qu'à ce refrain ne vous remaine
Mais ou sont les neiges d'antan ?
Veut en fait dire,
Prince ne cherchez dans cette semaine
Ou elles sont, ni dans cet an
Qu'a ce refrain je ne vous ramène
Mais ou sont les neiges d'antan}c] [contact auteur : Eric Clement]