Fausse allusion "Manie de vieux garçon", "habitude", "agrémenter (s)a solitude" : forcément, l'auditeur distrait pense immédiatement à "la-pratique-qui-rend-sourd" (horresco referens). Mais non : que les dames de la paroisse se rassurent : il s'agissait seulement de se gratter la guitare...
(Et toute allusion au caractère notoirement ithyphallique dudit instrument serait évidemment déplacée). [contact auteur : Donat Donat] - [compléter cette analyse]
Fausse intransitivité Chez Brassens, les réflexions linguistiques s'impliquent un peu partout. Le verbe "bander" est intransitif, ce qui lui donne l'apparence de désigner un acte volontaire. Le dernier vers explique : malgré toute apparence (malgré l'intransitivité du verbe), ça n'se commande pas. D'autres verbes intransitifs de ce type sont: oublier et mourir. Ce dernier et le point de départ linguistique de la chanson Mourir pour des idées, car -- linguistiquement -- mourir, oublier, bander... ça n'se commande pas. [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Je bande encore Egalement allusion à la chanson paillarde déjà évoquée dans Les Quat'z'arts : "Saint-Eloi n'est pas mort, car il bande encor." Procédé cher à Brassens: il dit "je bande encor" pour exprimer "je ne suis pas mort".
Et, soit dit en passant, pour la strophe du séminariste, le "Bon Dieu" de ce refrain perd sa notion stéréotypique (= sens usé) en reprenant le premier sens au non-figuré. Adorable. [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Qui est Lulu Il paraitraît que Lulu ne soit pas un personnage féminin, mais le patron d'une brasserie aveyronnaise, à Rodez. Brassens s'y serait rendu quelques fois pour y déguster du Marcillac, la production viticole locale.
Etant Aveyronnais et de surcroît, vigneron dans le Vaucluse, je suis particulièrement réceptif à cette interprétation et voudrais savoir auprès des autres utilisateurs s'ils ont des versions similaires ou différentes quant-à l'origine de Lulu, l'antisexuel(le)... [contact auteur : Julien P.] - [compléter cette analyse]
Antienne Chant religieux médiéval, du chant grégorien, quoi... évidemment chanté par des choeurs de moines dans leur monastère, encore des hommes sans femmes qui pourraient bien chanter eux aussi "Quand je pense..." [contact auteur : Matthias L.] - [compléter cette analyse]
La vaillante sentinelle Ne paraît-il pas amusant qu'un couplet où les adjectifs mâle, virile et vaillante se font écho ne contienne que des substantifs féminins ritournelle, antienne, guérite et surtout sentinelle) ? [contact auteur : Sylvain B.] - [compléter cette analyse]
Lanterne La lanterne a un sens obscène chez Rabelais : il en fait le synomyne de "falot", qui signifie effectivement lumignon, mais aussi pénis. En fait dans les couplets de cette chanson, en cherchant un peu on trouve toujours une équivoque qui permet de dire que les personnages sont en train de se masturber... [contact auteur : Matthias L.] - [compléter cette analyse]
Complément Symboles phaliques :
En fait, le phare comme la guérite sont des constructions humaines dressées dans le paysage, et peuvent donc l'un comme l'autre être perçus comme des symboles phaliques (d'autant que seuls des hommes y sont généralement affectés).
En revanche, pas de symbole de ce type dans la strophe du séminariste. C'eut pourtant été facile, à cause du clocher... Faut-il y voir un nouveau témoignage de délicatesse de la part d'un GB ne souhaitant pas associer la verticalité de la prière à des préoccupations charnelles ? Ou bien la prière doit-elle être vue comme "sublimation" donc détournement des pulsions au service d'une cause supérieure ? [contact auteur : Donat Donat]
Reposoir Jojo se gourre un peu, là. On ne s'agenouille pas sur mais devant un reposoir, qui est un autel décoré pour une adoration comme celle du Saint Sacrement. Je le soupçonne de le savoir, mais de passer outre pour les besoins de la prosodie. Sans compter qu'un séminariste à genoux sur un reposoir, c'est assez croquignol à imaginer. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Soldat Inconnu Contrairement à ce qu'on pourrait croire, chez Brassens, le Soldat Inconnu ne songe pas aux faits militaires héroïques qu'il a dû connaître. [contact auteur : Bruno Barral] - [compléter cette analyse]
Hymne national Clin d'oeil de l'histoire : il se trouve que l'actuelle première dame de France a enregistré une version de "Fernande" en public et à la guitare (version que, pour ma part, je trouve charmante, quoiqu'il soit curieux d'entendre ce refrain dans la bouche d'une femme...). S'il est quelqu'un de bien placé aujourd'hui pour suggérer d'en faire un hymne national, c'est bien Carla Bruni... mais ne rêvons pas. [contact auteur : Donat Donat] - [compléter cette analyse]
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