Humour noir Humour absolument effrayant de Brassens dans cette chanson, qui tourne en dérision le culte des "héros morts pour la patrie", des anciens combattants, de la vertu "virilisante" d'une "bonne guerre" pour la jeunesse. Le côté fanfare militaire de l'accompagnement de guitare contribue au côté grinçant de la chanson... [contact auteur : Matthias L.] - [compléter cette analyse]
L'Histoire et la guerre Brassens met dans le même sac le fait d'écrire l'Histoire, c'est à dire en fait de donner le point de départ de la civilisation, et celui de faire la guerre. Civilisation = guerre, massacres... [contact auteur : Matthias L.] - [compléter cette analyse]
Complément Plus simplement, les livres d'Histoire et les programmes d'Histoire à l'école que GB a pu connaître des années 30 aux années 50 ne présentaient qu'une longue suite de règnes et de guerres dont il fallait mémoriser les dates. Tout ceux qui ont fait leurs études avant mai 68 savent encore qu'en 732 Charles Martel arrêta les Arabes à Poitiers et qu'en 1515 François 1er mit une pâtée aux Italiens à Marignan, etc. L'Histoire, c'était ça. Il a fallu l'Ecole des Annales pour qu'on s'intéresse enfin à l'Histoire des Peuples et de leurs cultures plutôt qu'à celle de leurs rois, princes, soudards et autres mercenaires. [contact auteur : Henri T.]
Les choix absurdes Ce qui est assez marrant chez Brassens, c'est de faire passer de manière inaperçue un choix absurde. Ce même type de choix "cornélien" que l'on retrouve dans Le gorille où l'on est tenu de choisir entre violer un magistrat ou une vieille... [contact auteur : Pol Thomas] - [compléter cette analyse]
Homère "le vieil Homère" qui, évidemment, plaçait la guerre de Troie au-dessus de toutes les autres (étant bien dans l'impossibilité de comparer avec toutes celles qui ont suivi !) [contact auteur : Matthias L.] - [compléter cette analyse]
Mon colon Mon colonel, en argot de caserne.
On imagine la scène: l'appelé Brassens, faisant son service, interrogé au garde-à-vous par le colonel... [contact auteur : Matthias L.] - [compléter cette analyse]
Complément Rappelons au passage que le "mon" précédant colonel n'a rien de possessif mais signifie plutôt monsieur. [contact auteur : Samuel S.]
De celle de soixante-dix? Il s'agit bien sûr de la guerre de 1870 contre l'Allemagne. Grosse débâcle française, on retient la capitulation à Sedan de l'empereur Napoléon III menant à la chute du IInd Empire et l'annexion par l'Allemagne de l'Alsace et de la Lorraine, l'une des cause de la Première Guerre Mondiale [contact auteur : Anthony G.] - [compléter cette analyse]
Complément Le Satisfecit est surtout la deuxième récompense (la première étant le premier prix), ce qui est logique puisque Brassens se dit satisfait de cette guerre mais préfère celle de 14-18 [contact auteur : Luc Martinon]
Sparte Puissante cité hellénique qui, dans les années 670, restructura son système politique pour en faire un état totalitaire et militaire chargé de former les meilleurs guerriers de toute la Grèce. [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Petit proverbe modifié Spécialité de Brassens que l'on trouve dans la plupart de ses chansons.
Dans Comme une soeur par exemple, se retrouver le bec dans l'eau, c'est au sens propre. Ici, il a simplement changé l'expression "donner des coups d'épée dans l'eau", qui signifie "se démener pour rien". Et donc, le sens du texte bénéficie de ce changement puisque les Spartes avaient un tout autre usage de leur épée... [contact auteur : Pol Thomas] - [compléter cette analyse]
Sparte / Bonaparte Brassens fait rimer Sparte avec Bonaparte ; on peut y voir un hommage à Hugo, ou du moins à ce texte connu de générations d'écoliers : cf. Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte. [contact auteur] - [compléter cette analyse]
épées et poudre Les images derrière les locutions "coup d'épée dans l'eau" et "tirer sa poudre aux moineaux" s'inscrivent parfaitement dans l'histoire militaire depuis Sparte jusqu'à Bonaparte [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
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L'an quarante Le choix de cette date renforce le désintérêt du narrateur, du fait qu'elle évoque fortement l'expression "s'en moquer comme de l'an quarante".
Cette expression proviendrait d'une prédiction de fin du monde qui avait été faite pour l'an 1040. Passée cette fatidique date, le bon populo n'a cessé de se moquer de sa crédulité en conservant l'expression... [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Complément Selon le Dictionnaire des Expressions et Locutions, d'Alain Rey et Sophie Chantreau (Les Usuels du Robert, 1989), "il s'agit plutôt d'une expression à tendance 'patriotique', d'une plaisanterie des sans-culottes sur l'année 40 du règne de Louis XVI. Le choix du chiffre demeure obscur, mais celui-ci a pu être retenu en raison de son importance dans la symbolique des nombres". [contact auteur : Maurice G.]
La Guerre sans Nom C'est ainsi qu'était désignée la guerre qui eut lieu en Algérie entre 1954 et 1962, et dont certains actes de torture menés par les forces françaises lui valent toujours une censure plus ou moins avouée. [contact auteur : émile R.] - [compléter cette analyse]
Complément Elle a eu beaucoup de noms, justement, mais pas celui de guerre: on a parlé de troubles, d'opérations de police, de pacification, de sécurisation (déjà!) des campagnes, de lutte contre le terrorisme (tiens, tiens...), et lorsqu'elle a été terminée, on a longtemps dit "les événements d'Algérie" au lieu de la "guerre". Au grand dam des anciens combattants d'ailleurs, qui s'y étaient fait trouer la peau et auraient bien aimé qu'on la reconnaisse, leur guerre, pour pouvoir toucher les retraites et primes correspondantes et mériter le respect de la Patrie reconnaissante. Il aura fallu du temps... [contact auteur : Henri T.]