Art abstrait A partir de 1910-1914, certains peintres, en Occident, renoncent à la représentation figurative dans leurs oeuvres. Kandinsky, le premier, définit un courant lyrique et romantique de l'abstraction, projection du monde intérieur et de la vision imaginaire de l'artiste ; c'est au contraire dans la construction géométrique la plus épurée que Malevitch et Mondrian trouvent le lieu de rencontre de leur sens cosmique et de leur volonté rationnelle. À partir des deux pôles ainsi définis se ramifieront, notamment à partir de 1945, bien des variantes : art concret (géométrique), expressionnisme abstrait (fondé sur le geste ou sur l'irradiation chromatique), informel, tachisme, matiérisme, non-figuration, art cinétique, art minimal, etc. Larousse [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Complément La caricature de l'art abstrait insiste généralement sur les formes anguleuses dans les portraits. Il est donc peu recommandable s'il s'agit de rendre les attraits d'un fessier potelé. [contact auteur : Dominique Chailley]
Faux-culs Les faux-culs sont certainement ici des culs hypocrites, c'est à dire des culs décevants (jeu de mot entre le sens commun = hypocrite et l'expression prise dans son sens littéral : faux cul). Expression à l'image de ces artifices vestimentaires qui dissimulaient les formes véritables des femmes... [contact auteur : Pierre A.] - [compléter cette analyse]
Complément Jeu de mot faisant allusion aux faux cols : cols amovibles, que portaient autrefois les hommes. [contact auteur : Yves Roland]
Toute la vérité Poursuite du jeu de mots du vers précédant, et ressort comique : un cul qui dit "toute la vérité" est une manière de dire "un très beau cul" [contact auteur : Pierre A.] - [compléter cette analyse]
Complément La trouvaille de ces deux vers est justement la parfaite imbrication du sens propre et du sens figuré, mise en forme comme un dicton ou une péroraison de discours politique. [contact auteur : Dominique Chailley]
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En le voyant passer... enfin je vins au monde Il semble qu'il n'y ait pas lieu de comprendre autre chose ici que : "Le jour que je vous vis, de dos, passer, Madame, ce fut pour moi comme une révélation, une seconde naissance..." [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
Complément Il ne s'agit pas "d'avouer en plein jeu de boules" mais de noter que la tradition d' "embrasser Fanny" ressemble à celle de baiser des images pieuses, ce qui n'est pas seulement le cas chez les orthodoxes. Au reste le "et" avant "quand je perds aux boules" n'induit pas nécessairement que les deux idées soient liées. [contact auteur : Dominique Chailley]
Embrasser Fanny Tradition des joueurs de pétanque qui consiste à faire embrasser par les joueurs qui n'ont marqué aucun point au cours d'une partie, les fesses d'une Fanny représentée par une photo, un tableau, ou une scuplture à proximité de l'aire de jeu [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Du fil à retordre "Retordre du fil c'est prendre deux ou trois fils simples et les tordre ensemble afin de donner un nouveau fil à deux ou trois brins, plus solide par conséquent que chacun des brins pris séparément. C'est une opération qui, lorsqu'elle était faite à la main, présentait des difficultés ; d'abord parce qu'il fallait utiliser plusieurs canettes et posséder un certain doigté, ensuite parce que chacun des brins filés au fuseau n'étant pas d'une grosseur uniforme, les épaisseurs ou les minceurs se conjuguant au retordage, il était particulièrement difficile d'obtenir un fil retors raisonnablement uni, sans trop de bosses ou de parties ténues.
Ce travail donnait un mal de chien, et il me semblerait justifier suffisamment l'expression "donner du fil à retordre", par comparaison au filage proprement dit qu'une fileuse entraînée depuis l'enfance effectuait par routine et sans y penser. On dit aussi qu'on a bien donné du fil à retordre à quelcun, pour dire qu'on lui a bien donné de la peine et de l'embarras. (Furetière 1619-1688)" La puce à l'oreille (Claude Duneton, Stock 1978) [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Le Duc de Bordeaux Chanson paillarde dont voici le premier couplet : "Le duc de Bordeaux ressemble à son frère,
Son frère à son père et son père à mon cul ;
De là je conclus qu' le duc de Bordeaux
Ressemble à mon cul comme deux gouttes d'eau." [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Le duc de Chevreuse Le second couplet de cette chanson, sur l'air d'une sonnerie de trompes de chasse : Le duc de Chevreuse ayant déclaré
Que tous les cocus devaient périr noyés,
Madame de Chevreuse lui a demandé
S'il était sûr de bien savoir nager [contact auteur : Thierry W.] - [compléter cette analyse]
Complément L'amorce de ce couplet, "C'est le..." est d'un style assez relâché, mais qui s'accorde avec le ton léger, voire grivois, du récit. Il faut sous-entendre : "A ce propos, je vais vous en raconter une bien bonne..." ou quelque propos "de comptoir" (= de bistrot) du même genre. [contact auteur : Dominique Chailley]
Complément J'y vois plutôt ce qu'on appelle en grammaire une extraction : "C'est... qui", structure qui permet d'attirer l'attention sur le sujet dont il est question. L'extraction peut être amplifiée (ce qui peut permettre de mieux comprendre ici) dans des formules du type : "s'il y en a bien un qui s'en va tête basse, c'est le duc de Bordeaux". Donc simplement opposition très nette entre le cul de la dame et celui du duc de Bordeaux, c'est-à-dire, via la référence paillarde, du narrateur. [contact auteur : Mathieu Rasoli]
Complément A signaler, un autre couplet : J'emmerde le Roi, le comte d'Artois,
le duc de Berry et la duchesse aussi.
Le duc de Nemours, je l'emmerde à son tour,
Et le duc d'Orléans, je l'emmerde tout autant.
A écouter, aussi, la chanson que Francis Blanche avait écrite sur le thème du Duc de Bordeaux pour les Quatre Barbus, et qui, du début à la fin, tourne autour de la ressemblance frappante dudit duc... mais sans jamais le dire directement ! [contact auteur : Thierry D.]
Le Duc de Bordeaux Le Petit Robert nous apprend que le Duc de Bordeaux (ou comte de Chambord) avait de bonnes raisons de s'en aller tête basse : dernier prétendant légitimiste (càd issu de la branche aînée des Bourbons), son accession au trône en 1871 parut un moment quasi certaine. Mais son intransigeance lors des pourparlers où il refusa, entre autres choses, de renoncer au drapeau blanc, fit échouer les négociations. [contact auteur : Guillaume L.] - [compléter cette analyse]
C'est un joli garçon La Duchesse de Berry, dont le vieux mari avait été assassiné en février 1820, donna naissance très avant terme au futur Duc de Bordeaux. D'où les plaisanteries sur la ressemblance de l'enfant avec son père "officiel". Mais l'histoire ne dit pas qu'il était laid. Et GB "se la joue modeste" en se comparant à l'image qu'il en donne. [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
Trépasser "Voir Naples et mourir!" slogan publicitaire et touristique, sans doute involontaire et sans doute dû à un poète romantique, à l'époque où l'Italie représentait pour nous autres le comble de l'exotisme. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Académie Au sens des Beaux-Arts, une académie est une représentation peinte (ou sculptée) d'un modèle vivant et nu. [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Complément L'expression est ici assez ironique, car il convient effectivement de se rendre au musée national de Naples pour contempler une statue de Vénus callipyge ("Aphrodite Kallipygos"). [contact auteur : Ralf Tauchmann]
Complément Dans une autre acception l'Académie est le lieu où l'on s'exerce à la pratique d'un art - notamment l'art equestre. d'où les expressions "tenir académie" ou "faire son académie" [contact auteur : André Legroux]
Faux culs À l'origine, un faux cul est un drapé de tissu que les élégantes de la fin du XIXème siècle portaient au niveau de leur derrière pour en accentuer le relief ou la cambrure. Familièrement, un "faux cul" est aujourd'hui un hypocrite. En argot, "faux derche". [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Faux-culs L'origine du faux-cul n'est pas tout à fait comme vous le dites. Au contraire les faux-culs, comme les robes à cerceau, sont imposés par l'église, car on ne doit en aucun cas voir les rondeurs des fesses. George Sand portant des pantalons sera vilipendée par la dite église, car on voyait ses fesses. [contact auteur : Etienne F.] - [compléter cette analyse]
Complément Cette seconde interprétation est intéressante : l'Eglise serait ainsi à l'origine de la mode des crinolines... [contact auteur : Dominique Chailley]
Complément Etonnant ! D'autant plus que les robes à crinoline étaient souvent dotées d'un décolleté plongeant vertigineux, et la double sphère qu'on y entrevoyait n'était pas sans évoquer cette lune fendue (dont parle Brassens dans La fessée je crois) qu'il fallait absolument dissimuler. A ce propos précis, lire absolument: Le Singe Nu, de Desmond Morris. [contact auteur : Henri T.]