Vingt-deux septembre 1er jour de l'automne (voir plus loin "équinoxe funeste") d'où la sensation de perte, de nostalgie du bonheur passé. [contact auteur : Alex L.] - [compléter cette analyse]
Adieux à la république Il me semble que c'est aussi un amer adieu à la république, née un 22-23 septembre 1792, apres la victoire de Valmy. Entre tristesse et amertume, Brassens fait un pas en dehors du sanctuaire républicain. [contact auteur : Paul P.] - [compléter cette analyse]
Poème Brassens Brassens utilise l'épiphore (répétition) avec le troisième vers de chaque strophe, puis avec le dernier vers de chaque strophe.
On peut degager deux axes de ce poème :
1- le souvenir
2- le temps efface l'amour
Noter l'utilisation des champs lexicaux de la mort et du temps. [contact auteur : Alban L.] - [compléter cette analyse]
Partir au diable Peut vouloir dire qu'il l'a congédiée en lui disant "Va au diable!" ou bien qu'elle l'a quitté sans qu'il se soucie vraiment du pourquoi et du comment de la chose. [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
Cette âme en peine qui me ressemble Echo, peut-être, de Musset, dans "Le Poète", dont voici la dernière strophe, si l'on admet que porter le deuil, c'est être vêtu de noir : Partout où j'ai voulu dormir,
Partout où j'ai voulu mourir,
Partout où j'ai touché la terre,
Sur ma route est venu s'asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Icare Fils de Dédale, l'inventeur du labyrinthe où le Minotaure les retenait prisonniers, en Crète. Ils réussirent à s'en évader grâce aux ailes que le papa avait confectionnées et qui leur permirent de s'envoler, littéralement. Hélas, le jeune Icare, grisé par le plaisir de voler, monta trop haut, tout près du soleil qui fit fondre la cire utilisée pour coller les ailes à ses épaules, tomba dans la Mer Égée et se rompit le cou. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Hirondelle Retournement du dicton "Une hirondelle [arrivant] ne fait pas le printemps", qui signifie qu'un seul signe ou indice ne constitue pas une preuve. Sémiotiquement, ce renversement se trouve confirmé par le dernier vers "Et c'est triste de ne plus être triste sans vous", qui contredit tout le poème. [contact auteur : Dominique Chailley] - [compléter cette analyse]
Gag : arroser les immortelles Les immortelles sont bien les seules fleurs qui n'ont pas besoin d'être arrosées, puisque ce sont des fleurs séchées utilisées comme décoration. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Immortelles En complément du gag de plastique, il existe cependant de vraies fleurs (helichrysum stoecha) dont "immortelle" est le nom usuel.
Voir aussi les reprises de la couronne "d'immortelles à Champerret", dans La ballade des cimetières, et le "À pas trop mélanger la rose et l'immortelle", dans Sale petit Bonhomme. [contact auteur : B. L.] - [compléter cette analyse]
Complément Les immortelles pourraient être des chrysanthèmes, et chaque 22 septembre, comme d'autres portent ces chrysanthèmes à la date anniversaire du décès de leurs proches, GB achète ces fleurs en souvenir de la bien aimée dont il n'a pas fini de faire le deuil. [contact auteur : Jérémy A]
Le premier mort qui passe Jeu de mots sur les sens du verbe passer :
"Être, se trouver momentanément (à tel endroit) en mouvement."
"Par euphém. Vieilli ou régional. (Personnes). Mourir." GRAND ROBERT [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
En battant la breloque Breloque, ou berloque. Batterie de tambour pour les repas, les distributions. Au figuré, battre la breloque, c'est divaguer et ne savoir où donner de la tête. [contact auteur : Romain B.] - [compléter cette analyse]
Flamme, cendres, funeste "Flamme" et "cendres" : Clichés repris du vocabulaire de la poésie galante classique et précieuse. Brassens utilise volontiers le vocabulaire classique (c'est le cas notamment de "funeste").
Voir la scène du Bourgeois gentihomme (II, 5) où le maître de philosophie suggère à M. Jourdain "mettre que les feux de ses yeux réduisent votre coeur en cendres...".
Non seulement ce sont des clichés ultra-usés dont on se moquait déjà au XVIIme siècle, mais ici ils sont portés à l'épuisement total (flamme crachée, cendres éteintes) pour parfaire le regard féroce que le poète porte sur lui-même en état amoureux. Le comble de la dérision est bien sûr atteint (en même temps que retourné) par le dernier vers : cet état ridicule est encore enviable. [contact auteur : Catherine K.] - [compléter cette analyse]
Châtaignes Septembre est le mois de la récolte des châtaignes. On voit souvent à l'automne au coin des rues de France, un "marchand de marrons" avec son brasero. Il fait bon se réchauffer les doigts au cornet de papier dans lequel il vend ses châtaignes fraîchement grillées. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Nostalgie vanité et regret, espoir Je ne considère pas (à l'opposé du commentateur du vers 17 qui contient le mot "hirondelle") que ce dernier vers contredise tout le reste du texte, sauf en apparence.
Il donne au contraire à la chanson tout son sens qui est celui (pour un homme) de la vanité de vouloir oublier entièrement un amour qui n'a pas duré et et la nostalgie ou le regret (peut-être artificiel) que cette perte engendre.
On peut aller jusqu'à parler d'un constat d'optimisme et d'espoir car de ce coeur à demi-froid (suffisamment chaud cependant pour rôtir quelques châtaignes), pourra naître un nouvel amour, différent du premier et qu'il ne remplacera pas : tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir [contact auteur : Jean-Luc C.] - [compléter cette analyse]