Détail poétologique Cette chanson-poème est la seule dans l'univers de Brassens à s'approcher un peu du vers libre. Si le début de chaque strophe (après le vers de Jeanne) est strict (deux alexandrins suivis d'un octosyllabe), le reste a tout du vers libre.
La distribution des rimes est irrégulière, elles sont des associations, assonances ou même inexistantes. Quant à l'alternance, la rime féminine est une fois remplacée par une rime masculine (gâteau / gouttes d'eau). Non seulement cette chanson chante la générosité de Jeanne, mais elle est un peu comme Jeanne (transposée en poésie) : libre dans un cadre tout de même lié... Une perle rare ! [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Sans feu ni lieu Jeu de mots sur "sans foi ni loi". GB est et reste un marginal et anarchiste. Tous les "caractères" sont accueillis avec la même chaleur. Qu'ils soient brigands (sans foi ni loi) ou simplement pauvres (sans feu ni lieu). [contact auteur : Samy B.V.] - [compléter cette analyse]
Auberge du Bon Dieu Dormir à l'auberge du Bon Dieu, c'est dormir à la belle étoile.
Ex : C'est égal, on est mieux entre deux draps de toile.
Cette nuit, je te prends pour gîte, ô belle étoile,
Auberge du bon Dieu qui fait toujours crédit. François Coppée, Le Passant, 1869 [contact auteur : Alex L.] - [compléter cette analyse]
Montrer patte blanche Allusion à une histoire qu'on racontait aux petits enfants - moi, je la tiens de ma grand'mère. Partant au marché, la chèvre blanche recommande à ses biquets de n'ouvrir à personne (car le loup, noir, rôde) qui ne soit capable de "montrer patte blanche" sous la porte. Le loup (qui rôdait) entend la recommandation et va se tremper la patte dans la farine... Suspense! [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
En s'poussant un peu Belle métaphore : un grand coeur qui est déjà partagé par beaucoup de monde... Jeanne était pauvre mais a néanmoins hébergé Georges. [contact auteur : David A.] - [compléter cette analyse]
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Complément Tournure que le GRAND ROBERT (version électronique 2005) qualifie de vieilli: « De la façon qu'il parle (vieilli), dont il parle. »
En citant Molière dans Le malade imaginaire : « ... de la façon qu'il parle, serait-il bien possible qu'il ne me dît pas vrai ? » [contact auteur : Ralf Tauchmann]
Pain blanc Son pain ressemble à du gâteau, comme les premiers pains blancs qu'on a retrouvés (en 1947 je crois) à la fin des "restrictions" et des "cartes d'alimentation". Depuis 1940 le pain, quand il y en avait, était gris, voire noir. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Mirobolant Incroyablement magnifique, trop beau pour être vrai. Le Petit Robert
Bizarrement, le mot "myrobolan" ou "myrobalan" désignait à l'origine divers fruits séchés utilisés en pharmacie. Il est peut-être parent de "mirabelle". Larousse Étymologique
Son sens actuel, qui semble avoir été confondu avec "mirifique" (Latin mirificus = admirable) serait donc ironique, et le sens où l'emploie GB en rajoute une couche (un baiser sur le front, c'est pas cher payé). [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Colin-tampon Colin-Tampon désigne l'ancienne batterie de tambour des Suisses au service de la France, qui s'illustra pendant la bataille de Marignan (1515). Colin diminutif de Nicolas, signifie en langage paysan le nigaud et tampon représente le tambour. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Se soucier de qqch comme de colin-tampon L'expression familière vieillie "se soucier de qqch comme de colin-tampon" signifie n'y prêter aucune attention, s'en moquer. [contact auteur : Yann N.] - [compléter cette analyse]
Poulpiquets Les poulpiquets sont des nains bretons très laids qui font partie de la race des korrigans, qui seraient aussi les fils et les maris de certaines fées. Ils sont très joueurs et leur passe-temps préféré est de se mettre dans le berceau à la place des nouveaux-nés afin d'effrayer les mères. www.franceastro.com/superstition/p.php [contact auteur : Denis M.] - [compléter cette analyse]
Complément On pourrait penser que Brassens n'a pas pu avoir d'enfants. Dans la chanson Ce n'est pas tout d'être mon père, il écrit : Quant à moi qui, malgré des tas
De galipettes de fada,
N'ai point engendré de petits,
J' n'ai pas pu faire d'abrutis. [contact auteur : André Legroux]