Inspiration Cette chanson est inspirée de l'amour de Brassens pour Pupchen (poupée en allemand), qui restera sa compagne pendant toute sa vie et repose auprès de lui au Cimetère des pauvres à Sète. [contact auteur : Philippe L.] - [compléter cette analyse]
Joha Püppchen s'appelait Joha Heyman. Brassens a fait sa rencontre en 1947, dans le XIVème arrondissement de Paris. Cette rencontre lui aurait inspiré Le parapluie. Morte en 1999, elle a été son "éternelle fiancée", celle de La non-demande en mariage. Elle avait neuf ans de plus que lui. [contact auteur : Michel M.] - [compléter cette analyse]
Joha Elle était aussi celle pour qui Brassens chantait Saturne. Il s'agissait d'ailleurs de la chanson préfèrée de Joha. La petite pisseuse d'en face peut bien aller ce rhabiller pour Brassens à côté de Joha. Quand bien même cette dernière est viellie. [contact auteur : Florent N.] - [compléter cette analyse]
Inspiration S'il est tentant de rapprocher Püppchen et la poupée, il semble plutôt que Brassens explique son attendrissement devant une enfant, lui qui n'avait jamais ôté son chapeau devant personne.
Ainsi, les menottes, les dents de lait ou la comparaison avec la poupée qui ferme les yeux quand on la couche et crie Maman quand on la touche sont autant d'indices qui donnent sa cohérence au texte dans ce contexte... tout en le rendant plus Brassensien. [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Poupée qui fait Maman Les premières poupées parlantes ont vu le jour dans les années cinquante. Elles émettaient un vague couinement où, avec un peu d'imagination, ou pouvait entendre "Maman". Mais il fallait pour cela les prendre et les balancer d'avant en arrière (et vice-versa).
Polnareff reprendra ce thème avec "La poupée qui fait non". [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Poupée A noter la pureté de la demoiselle, qui ne se couche que pour dormir et hurle si on veut la toucher... une pureté qui ne correspond pas à l'idée que Brassens donne de ses amoureuses habituelles, dans ses autres chansons.
Il me semble que c'est assez typique du discours amoureux ("elle est différente des autres, elle est pure et sincère") [contact auteur : Julien U.] - [compléter cette analyse]
Fine mouche Autrefois, un espion s'appelait une mouche et ceci dès le XVe siècle. Du reste le mot mouchard tient là son origine. Par extension, on appela également du nom de mouches les policiers chargés de filature.
Une fine mouche se dit d'une personne habile à attraper les autres et plus généralement de quelqu'un de subtil et clairvoyant. [contact auteur : Daniel Benaim] - [compléter cette analyse]
Tout rôti "Alors, tu attends que ton dîner te tombe tout rôti dans la bouche ? Viens plutôt m'aider à peler les patates!" comme disait ma mère.
Ce qui est fort ici, c'est la combinaison de trois métaphores.
1.Le "dur à CUIRE" (le macho, en somme) qui
2.tombe "tout RÔTI" non pas DANS mais
3.CONTRE la bouche de la demoiselle.
Pour ce genre de métaphores prises au pied de la lettre et filées de façon acrobatique, voir aussi Boris Vian. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Dents de loup Ici, sa "poupée" se munit de dents de loup, quand au début de la chanson, c'est GB échange les siennes contre des quenottes.
Allez donc savoir comment s'est faite cette substitution... [contact auteur : Hugues Peccatte] - [compléter cette analyse]
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Pervenche Peut-on penser qu'il s'agit d'une fleur ? Toute l'attention de l'homme portée jusqu'à présent sur sa compagne est maintenant détournée par cette fleur. La femme ne se sent plus privilégiée : furieuse de jalousie, ne se contrôlant plus, elle massacre la fleur à coups d'ombrelle. [contact auteur : Didier B.] - [compléter cette analyse]
Pervenche Il serait facile de se laisser aller à penser que c'est ici un nouveau moyen qu'a développé GB pour croquer du gendarme (la pervenche désignant familièrement les contractuelles de la police parisienne, vêtues d'un uniforme bleu pervenche - originellement aubergine) ; cependant le Quid révèle que les aubergines policières sont apparues en 1971, et les pervenches en mars 1978, ce qui rend cette explication bien peu satisfaisante puisque la chanson date de la fin des années 50... [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Jeune fille La pervenche dont il est ici question est simplement une jeune fille en fleur, par laquelle le narrateur a été tenté, ce qui a provoqué la colère de la jalouse Püppchen.
Un conte publié en 1899 par le poète Maurice Bouchor raconte l'histoire d'une jeune paysanne prénommée Pervenche : "On l'appelait Pervenche à cause de ses yeux candides, dont le bleu tendre avait la fraîcheur et la pureté de la fleur ainsi nommée."
Bouchor fréquentait le poète Jean Richepin, l'auteur des Oiseaux de passage. Bouchor a notamment écrit "Chansons joyeuses : un hymne en l'honneur de Maître François", (François Villon bien sûr), célébré par Brassens dans Le Moyenâgeux .
On peut penser que Brassens avait lu Bouchor. A défaut de chanter ses poèmes, il lui aura emprunté sa Pervenche... [contact auteur : Michel M.] - [compléter cette analyse]
Somnambule (1812) Personne qui, dans un sommeil hypnotique, peut agir ou parler Le Petit Robert
L'hypnose étant utilisée par les médiums et autres mages (c'est à dire devins), le somnambule ici prédit l'avenir, sans malice (c'est à dire sans méchanceté).
Les Rois Mages de l'Evangile étaient sans doute beaucoup plus mages que rois. En tout cas, ils croyaient aux astres, puisqu'ils ont suivi la comète qui les a amenés à Bethléem. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Se pendre Selon moi, ici "se pendre" signifie évidemment "se marier" (l'homme marié ayant "la corde au cou", c'est un "homme pendu" argotiquement) ou, à la limite, entretenir une relation durable.
Je rattacherais même le vers 41 (au masculin donc pour "supplice") aux femmes : il en est sans doute de pires et de meilleures (ailleurs) que celle-ci (ici) mais parmi les milliards de "poupées" que compte la Terre, celle-là convient parfaitement à Brassens.
Le texte est, du coup, moins romantique... [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Complément Il en est d'meilleurs
A mon sens, Brassens ne parle pas des femmes mais bien de son dernier "ultime" supplice. Se marier aurait été comme "se pendre", perdre sa liberté (expression courante chez les hommes). [contact auteur : Phil B.]